Cette saison, beaucoup d’observateurs sont d’accord pour dire que la Finale NBA opposera les Cavaliers contre les Warriors. Cependant, une équipe fait peu de bruit depuis la rentrée : les San Antonio Spurs.
Un nouveau cycle qui commence fort
Si vous vivez dans une grotte, on vous l’annonce : Tim Duncan a pris sa retraite cet été. Une nouvelle page se tourne du côté du Texas et elle commence très bien ! Comme toujours, la bonne santé de la franchise et la parfaite gestion en interne en fait un candidat au titre chaque année depuis une bonne décennie. Le travail du General Manager RC Buford est remarquable depuis son arrivée en 2002, alors que les Spurs ont de grandes chances de participer à leurs vingtièmes playoffs consécutifs. Kawhi Leonard assume son nouveau statut de Franchise Player et c’est lui qui mène le jeu dans les fins de matches serrés !
Ce match contre le Heat est la parfaite illustration de son rôle de leader de l’attaque. Alors qu’Aldridge était au repos, Leonard prend les choses en main tout en restant toujours très altruiste, sans hésiter à prendre ses responsabilités en fin de match. Il finit le match à 27 points (8/16 au shoot, 1/3 de loin, 10/12 sur la ligne des lancers) tout en étant le meilleur passeur de son équipe sur ce match (6 assists)
Des postes doublés à la perfection
Quand un titulaire est absent aux Spurs, on ne le remarque presque pas (sauf quand c’est Leonard, et encore, Gasol et Aldridge seront là pour prendre ses shoots). Quand un joueur n’est pas là, on a l’impression que le joueur qui le remplace joue dans les systèmes de Popovich depuis 20 ans. Ainsi, Tony Parker a manqué 4 matches, Patty Mills a su le remplacer à merveille et prendre ses responsabilités en attaque. De même lorsque Danny Green n’était pas là, c’est le jeune Kyle Anderson qui était propulsé dans le 5 de départ, avec peu de responsabilité en attaque certes, mais un rôle majeur en défense. Le sophomore Jonathon Simmons sait apporter le scoring qu’il peut manquer sur certaines séquences à la second unit.
La vie n’est pas toujours rose en attaque pour la bande de Kawhi. Les Spurs ne sont que la vingtième attaque, mais il ne faut pas oublier que 7 joueurs du roster de 15 des Spurs n’étaient pas de la précédente aventure. Cependant, les Spurs arrivent à faire oublier leurs lacunes offensives par une défense hors pair. Les Texans sont la troisème meilleure bande de bulldogs du pays, et on sent la patte (sans mauvais jeu de mot) Popovich toujours faire son effet. Quant on sait que la défense est importante primordiale pour faire bonne figure en postseason …
Bref vous l’aurez compris, on mise sur une très belle saison des Spurs. Sans faire de bruit, San Antonio reconstruit un collectif très fort comme lors de leur dernier titre en 2014, avec un banc très au-dessus de la moyenne, des joueurs qui peuvent prendre feu (Leonard, Aldridge, Gasol) et qui peuvent être indéfendables quand ils sont en confiance dans leur jeu. Tous ces ingrédients mélangés à leur capacité à bien défendre en playoffs (bon on met le 2ème tour de côté contre le Thunder, ne pas réussir à défendre face au duo Durant-Westbrook est totalement humain) font de la troupe du duo L Train – The Claw de sérieux prétendants au trophée alors qu’on voit déjà la presse transatlantique s’extasier sur les Warriors et les Clippers à l’Ouest. Mais n’oubliez pas, dans le Texas réside le meilleur coach de ces deux dernières décennies, et il a avec lui un homme à qui il ne manque plus que le titre de MVP à son magnifique palmarès.
SCORED 24 